Bon sang j'suis en retard!

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lundi 24 septembre 2012

C'est certain le couple princier ne viendra pas en 2013

Kate et William ne viendront pas à Tinténiac où d'ailleurs, ils n'ont rien à faire




La Reine n'a pas confirmer la nouvelle, mais il est de plus en plus certain que le couple princier ne viendra pas à Tinténiac en 2013.




Le Maire qui n'a pas été interrogé à ce propos n'a encore rien déclaré et on pense  qu'il ne fera aucune déclaration. 





La chorale n'a pas envisagé d'étudier le "God save the Queen" pour une cérémonie qui n'aura pas lieu à l'église.




Nous voila rassurer, les travaux se déroulant dans le bourg doivent donc avoir une autre raison.




dimanche 2 septembre 2012

Comice Agricole canton Tinténiac TRIMER Bretagne Ille et Vilaine 2012 cercle Ille et Rance

Comice Agricole du canton de Tinténiac  TRIMER 2012


C'est à Plesder qu'eu lieu le premier comice agricole breton sous l'impulsion de Louis de Lorgeril. 



Le comice 2012 se déroule à TRIMER et traditionnellement  commence par le concours de labour. 






mais tout d'abord évoquons Louis de Lorgeril et son rôle dans les comices bretons

Né à Pleugueneuc le 22 janvier 1778, Louis, François, Marie, comte de Lorgeril, est l’héritier du domaine de la Motte-Beaumanoir en Pleugueneuc et Plesder. Pendant la Révolution Française il suit sa sa famille exilée en Angleterre ou il suit l’enseignement anglais et apprend beaucoup sur les techniques agricoles de ce pays, alors très en avance sur la France . 





A son retour, il se consacre à l’amélioration de l’agriculture sur ses terres en luttant contre « les routines et contrariétés de ses contemporains ». Il fait de nombreux voyages, allant entre autres en Italie, d’où il ramène de nombreuses essences méditerranéennes. 





Il initie de nombreuses modernisations agricoles, fourrages artificiels, vulgarisation de l’usage des machines agricoles, rend possible les fertilisations du sol par l’emploi de sablons calcaires, généralise les perfectionnements des procédés d’ensemencement du blé et de fabrication du cidre et améliore les races bovines et ovines de la région. Il s’implique aussi dans les techniques de fabrication du beurre.








 Ami de Vilmorin, un des premiers pépiniéristes, ils implantent de nombreuses espèces végétales encore inconnues et sont à l’origine de nouvelles races de pommes de terre de couleur jaune. Ils réussissent, là ou Parmentier avait échoué, en généralisant un tubercule plus appétissant que ceux introduits en France dès le 16e siècle. 





Il est à l’origine de l’implantation des pins sylvestres et maritimes, et de sequoia repeuplant une forêt bretonne détruite par l’exploitation des chênes, des châtaigniers et des hêtres pour la fabrication des bateaux et navires mais aussi de l’exploitation des forges. Bon gestionnaire, il revend le bois de ces arbres à pousse rapide en Angleterre, qui sert au boisage des mines de charbon.








Les premiers Comices Sa vocation agronomique régionale se concrétise lors de la fondation en 1817, du premier comice agricole breton à Plesder


Les autorités : le sous-préfet de Saint-Malo, le député, le sénateur et JM Lemétayer ancien président de la FNSEA

Devant le peu de succès de ses réalisations modernes, auprès de ses paysans qui boudent ces premiers comices, il fera régulièrement venir des Montgolfières, qui elles attirent à coup sur le badaud… Louis de Lorgeril se fait aussi apprécier des populations environnantes grâce à des actions philanthropiques. Au programme ; construction d’une route, passage gratuit sur ses terres ou vaccination de plus de mille individus, et lors d’une épidémie récente, il avait transformé sa maison en hôpital. Ainsi, lorsqu’il est nommé maire de Rennes en 1821, c’est un « véritable deuil » pour ses ruraux qui le regardent « comme un père ».





Maire de Rennes et Pair de France La Restauration confère à ce royaliste ardent la direction de la capitale bretonne. Rennes sera à lui de 1821 à 1830. Ses actions en faveur de la ville sont nombreuses. Il a donné une grande impulsion aux travaux publics. 





Louis de Lorgeril est à l’origine de la création de nombreuses voies de communication, de la Fontaine du Champ Jacquet, de l’agrandissement du parc du Thabor et du développement de la Bibliothèque Publique. Sa fidélité au Régime royal est récompensée par la Médaille d’officier de la légion d’Honneur (version Louis XVIII), de l’Ordre du Lys créé par Charles X, sa nomination comme Pair de France (1822) et son élection au titre de député d’Ille et Vilaine en 1828.





 Il a le grand mérite de s’occuper uniquement des affaires de sa région sans s’occuper nullement de querelles politiques. Malheureusement, comme pour Chateaubriand, un de ses lointains cousins, l’arrivée au pouvoir de Louis-Philippe, de la maudite branche des Orléans, en fait un « émigré de l ‘intérieur ». Comme l’illustre poète il abandonne toutes ses fonctions municipales et législatives, pour ne s’occuper que de ses affaires privées, au demeurant fort nombreuses. 






Il possède à l’époque plus de six mille hectares de champs et de forêts qui deviendront le terrain d’expérimentation de ses nombreuses trouvailles et découvertes. Sa démission du Conseil Municipal rennais, ne l’empêche d’assister régulièrement aux travaux de la nouvelle équipe qui l’invite de façon secrète, à titre officieux.





Apothéose de son œuvre En 1842, il décède brutalement à Orléans, alors qu’il est en train de gagner Paris pour y occuper la fonction de « Directeur Général de l’Agriculture ». Ce poste, équivalent aujourd’hui au titre de ministre de l’Agriculture, lui a été décerné par Louis Philippe. Il est étonnant que Louis ait accepté de servir un Orléans, lui qui est un légitimiste. Adulé dans sa Bretagne, il sera nommé par ses admirateurs du Congrès Breton et des Associations Agricoles comme ayant été de tous temps le « premier agronome de Bretagne ». 




Il est vrai que le personnage est attachant, modeste il écrit un jour un livre sur l’agriculture, développant ses nombreuses idées. Ne voulant pas que les acquéreurs du livre se sentent lésés en n’adhérant pas à ses idées, il écrit en préface : « Je vous présente le compte-rendu des travaux de nos comices, dans l’intention de leur donner plus d’importance à vos yeux et pour engager à redoubler d’efforts. Ce petit travail portera sans doute son fruit ; cependant il se peut que mon ouvrage vous soit inutile ; c’est pourquoi j’y ai adjoint un calendrier qui vous permettra de vous indiquer, pendant toute l’année, l’âge de la Lune et le jour du marché voisin ».







Le contenu de cet article est issu en tout ou partie de 
http://www.rondelot.com/spip.php?article61.

et pour finir ce texte d'Alphonse Daudet : 


Le sous-préfet aux champs







M. le sous-préfet est en tournée. Cocher devant, laquais derrière, la calèche de la sous-préfecture l'emporte majestueusement au concours régional de la Combe-aux-Fées.



François André député PS de la circonscription du Tinténiac fait partie



Pour cette journée mémorable, M. le sous-préfet a mis son bel habit brodé, son petit claque, sa culotte collante à bandes d'argent et son épée de gala à poignée de nacre...



Le Maire de Tinténiac parmi les grosses légumes

Sur ses genoux repose une grande serviette en chagrin gaufré qu'il regarde tristement.



les salers sont intéressées par les discours sur les cours des céréales, casse-croute oblige




M. le sous-préfet regarde tristement sa serviette en chagrin gaufré : il songe au fameux discours qu'il va falloir prononcer tout à l'heure devant les habitants de la Combeaux-Fées :




Les cours laitiers se tiennent grâce à eux pas de veaux, pas de lait


- Messieurs et chers administrés...

Mais il a beau tortiller la soie blonde de ses favoris et répéter vingt fois de suite :

- Messieurs et chers administrés... la suite du discours ne vient pas.





La suite du discours ne vient pas... Il fait si chaud dans cette calèche !... À perte de vue, la route de la Combe-aux Fées poudroie sous le soleil du Midi... l'air est embrasé... et sur les ormeaux du bord du chemin, tout couverts de poussière blanche, des milliers de cigales se répondent d'un arbre à l'autre... Tout à coup M. le sous-préfet tressaille. Là-bas, au pied d'un coteau, il vient d'apercevoir un petit bois de chênes verts qui semble lui faire signe :





Le petit bois de chênes verts semble lui faire signe !

-Venez donc par ici, monsieur le sous-préfet ; pour composer votre discours, vous serez beaucoup mieux sous mes arbres...




Courges, concombres, navets, betteraves, citrouilles et potirons au pied du podium


M. le sous-préfet est séduit ; il saute à bas de sa calèche et dit à ses gens de l'attendre, qu'il va composer son discours dans le petit bois de chênes verts.




Pac, Europe, crise, céréales, carburants, lait, fruits et légumes, du pain sur la planche


Dans le petit bois de chênes verts il y a des oiseaux, des violettes, et des sources sous l'herbe fine... Quand ils ont aperçu M. le sous-préfet avec sa belle culotte et sa serviette en chagrin gaufré, les oiseaux ont eu peur et se sont arrêtés de chanter, les sources n'ont plus osé faire de bruit, et les violettes se sont cachées dans le gazon... 



Que des grosses légumes 

Tout ce petit monde-là n'a jamais vu de sous-préfet, et se demande à voix basse quel est ce beau seigneur qui se promène en culotte d'argent. À voix basse, sous la feuillée, on se demande quel est ce beau seigneur en culotte d'argent...



Quand Jean-Michel Lemétayer parle, tout le monde boit du patit lait

Pendant ce temps-là, M. le sous-préfet, ravi du silence et de la fraîcheur du bois, relève les pans de son habit, pose son claque sur l'herbe et s'assied dans la mousse au pied d'un jeune chêne ; puis il ouvre sur ses genoux sa grande serviette de chagrin gaufré et en tire une large feuille de papier ministre.

- C'est un artiste ! dit la fauvette.






- Non, dit le bouvreuil, ce n'est pas un artiste, puisqu'il a une culotte en argent ; c'est plutôt un prince.

- C'est plutôt un prince, dit le bouvreuil.







- Ni un artiste ni un prince, interrompt un vieux rossignol, qui a chanté toute une saison dans les jardins de la sous-préfecture... Je sais ce que c'est : c'est un sous-préfet !

Et tout le petit bois va chuchotant :

- C'est un sous-préfet ! c'est un sous-préfet !







- Comme il est chauve ! remarque une alouette à grande huppe.

Les violettes demandent :

- Est-ce que c'est méchant ?

- Est-ce que c'est méchant ? demandent les violettes.





Le vieux rossignol répond :



- Pas du tout !




Et sur cette assurance, les oiseaux se remettent à chanter, les sources à courir, les violettes à embaumer, comme si le monsieur n'était pas là... Impassible au milieu de tout ce joli tapage, M. le sous-préfet invoque dans son coeur la Muse des comices agricoles, et, le crayon levé, commence à déclamer de sa voix de cérémonie :



- Messieurs et chers administrés...



- Messieurs et chers administrés, dit le sous-préfet de sa voix de cérémonie...




Un éclat de rire l'interrompt ; il se retourne et ne voit rien qu'un gros pivert qui le regarde en riant, perché sur son claque. Le sous-préfet hausse les épaules et veut continuer son discours ; mais le pivert l'interrompt encore et lui crie de loin :




- Messieur

- Messieurs et chers administrés, dit le sous-préfet de sa voix de cérémonie...



Un éclat de rire l'interrompt ; il se retourne et ne voit rien qu'un gros pivert qui le regarde en riant, perché sur son claque. Le sous-préfet hausse les épaules et veut continuer son discours ; mais le pivert l'interrompt encore et lui crie de loin :



- À quoi bon ?

- Comment ! à quoi bon ? dit le sous-préfet, qui devient tout rouge ; et, chassant d'un geste cette bête effrontée, il reprend de plus belle :

- Messieurs et chers administrés...

- Messieurs et chers administrés..., a repris le sous-préfet de plus belle.



Mais alors, voilà les petites violettes qui se haussent vers lui sur le bout de leurs tiges et qui lui disent doucement :

- Monsieur le sous-préfet, sentez-vous comme nous sentons bon ?



Et les sources lui font sous la mousse une musique divine ; et dans les branches, au-dessus de sa tête, des tas de fauvettes viennent lui chanter leurs plus jolis airs : et tout le petit bois conspire pour l'empêcher de composer son discours. Tout le petit bois conspire pour l'empêcher de composer son discours...



M. le sous-préfet, grisé de parfums, ivre de musique, essaie vainement de résister au nouveau charme qui l'envahit. Il s'accoude sur l'herbe, dégrafe son bel habit, balbutie encore deux ou trois fois :



- Messieurs et chers administrés... Messieurs et chers admi... Messieurs et chers...

Puis il envoie les administrés au diable ; et la Muse des comices agricoles n'a plus qu'à se voiler la face.



Voile-toi la face, à Muse des comices agricoles !.. Lorsque, au bout d'une heure, les gens de la sous-préfecture, inquiets de leur maître, sont entrés dans le petit bois, ils ont vu un spectacle qui les a fait reculer d'horreur... M. le sous-préfet était couché sur le ventre, dans l'herbe, débraillé comme un bohème. Il avait mis son habit bas ;




... et, tout en mâchonnant des violettes, M. le sous-préfet faisait des vers.




Le temps n'a pas été de la partie... bruine, crachin,  pas besoin de brumisateur, Dame nature y a pourvu



Avec ces conditions météo, le cercle d'Ille et Rance eut du mal à faire tenir ses coiffes et à danser sur le podium devenu presque une patinoire