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dimanche 4 septembre 2016

Du temps où les trains prenaient du plaisir à Tinténiac Bretagne Ille et Vilaine Saint-Malo Saint-Servan

Les tramways départementaux à Tinténiac


Le Pont à l'abbesse à Tinténiac
Les trains de plaisir débarquaient leurs passagers à Tinténiac pour leur permettre de profiter du canal, pour déjeuner sur l'herbe ou bien taquiner le goujon..






Ligne Rennes-Miniac-Saint-Malo

Créer par le décret du 21 avril 1899 JO du 3 mai 1899

Ligne Rennes Miniac

Continuation de la ligne Miniac St-Malo
Convention du 10 août 1906  décret du 1er septembre 1906 JO du 8 septembre 1906

Longueur 79,018 km





En 1914 la durée du trajet Rennes Saint-Malo est de 4h40 (08h02 – 12h39 / 13h10 – 17h20)

Dates d’ouverture

Rennes - Tinténiac : 2 septembre 1901
Tinténiac - Miniac : 3 avril 1902
Miniac – Saint-Malo : 24 mai 1909

Soit Rennes Saint-Malo en 4h54

Le 2 septembre 1939 suppression des automotrices 2 AR vapeur à la vitesse de 1925
Date de fermeture : 30 juin 1950




Déclassement : décret du 6 octobre 1951

Cette ligne était la seconde en importance après celle de Fougères au point de vue trafic
Beaucoup plus longue que les autres les trains étaient les plus lourds du réseau





Les trains partaient de la Croix de la Mission, desservait Saint-Cyr puis la Touche. A la sortie Nord de cette dernière gare la ligne suivait toujours le boulevard de Verdun pour rejoindre la route nationale 137




La ligne était en accotement de cette route d’une façon presque continue jusqu’à Miniac-Morvan.

Signalons une déviation aussitôt après avoir franchi la voie Ouest à la sortie de Rennes pour desservir Saint-Grégoire.







A La Mézière se détachait la ligne de Bécherel









A Hédé assez longue déviation, une autre à Tinténiac et Saint-Pierre de Plesguen.






la côte du Chat entre Tinténiac et Hédé






A gauche la gare de Tinténiac au bord du canal d'Ille et Rance 
A 4 kilomètres avant Miniac, elle obliquait sur la droite en plateforme indépendante pour desservir Miniac-Morvan Bourg. A Miniac-Morvan Raccordement une voie d’échange fut ouverte en décembre 1931




Au-delà de Miniac la ligne était beaucoup plus en plate-forme qu’en accotement elle décrivait des S pour desservir plusieurs petites communes méritant ainsi le nom de tortillard.




Entre Saint-Suliac, petit port de pêche très pittoresque sur la Rance et Saint-Jouan des Guérets le parcours était splendide avec de très belles vues sur l’estuaire du fleuve. A la sortie de la gare de Saint-Jouan on retrouvait l’accotement de la nationale 137 jusqu’à l’entrée de Saint-Servan au quartier de Lorette où se trouvait la gare T.I.V.




A la sortie de Saint-Servan la ligne descendait le long de la nationale 137 côté gauche, la traversait au carrefour dit du Mouchoir Vert, suivait le boulevar Douville puis s’engageait en rails noyés dans la chaussée rue Ville-Pépin passait devant l’hôtel de ville de St-Servan(le terminus des T.B. était derrière) traversait la rue et descendait la grande rue jusqu’au bas au fort du Naye. 

Cette grande rue était en réalité fort étroite avec des trottoirs insignifiants
Elle était en rampe de 4O%
A la montée les tramways montaient régulateur ouvert fumant et crachant, la cloche sonnant d’une façon continue.




Au fort du Naye la ligne rebroussait et contournait par un itinéraire compliqué le bassin de Saint-Servan, le bassin réservoir appelé vulgairement la Mare aux Canards, passait à proximité de la gare de l’Ouest pour aboutir à la gare de Saint-Malo-Rocabey.




La ligne continuait jusqu’à l’esplanade St-Vincent parallèlement aux T.B. où elle finissait par un simple évitement à proximité immédiat de la gare des T.B.




Le tronçon Rocabey – St Vincent fut fermé au trafic normal des voyageurs en décembre 1932 mais il resta ouvert au service du port et aux trains d’excursions des dimanches d’été.
Cet itinéraire de St-Servan Gare à St-Malo-St-Vincent était long et compliqué. En réalité un projet d’origine prévoyait un itinéraire court mais ce furent les commerçants des rues Ville-Pépin et Grande Rue qui obtinrent que le tramway traverse tout-St-Servan
Ils le regrettèrent très vite, les inconvénients l’emportant sur les avantages théoriques.




Pour l’exploitation c’était une lourde suggestion le retournement du Naye limitant la longueur des trains et faisant perdre du temps. En 1921 fut étudié un tracé court par la chaussée des Corsaires entre le Naye et St-Vincent en utilisant les deux ponts mobiles des écluses. Il ne fut pas suivi d’exécution. 




En 1936 on étudia sans plus de succès un itinéraire court de St-Servan Gare à l’arrêt des T.B. des 4 pavillons. Près duquel passait la voie T.I.V. Quand se développa vers 1930 le trafic automobile il était fréquent de voir le tramway arrêté par une automobile en stationnement dont le propriétaire avait escompté que le hasard ne le ferait pas tombé sur un des 6 trains de la journée.




 Les trains des T.I.V. étaient des trains mixtes
Derrière la locomotive se trouvaient les wagons de marchandises, puis le wagon du chef de train ensuite la ou les voitures de voyageurs toujours en queue.




Les trains étaient très fréquemment longs, atteignant les 8 voitures du maximum : le plus généralement  il y avait 4 ou 5 wagons, 1 fourgon, 1 voiture à bogies. Le renforcement des voitures voyageurs se faisait avec les voitures à 2 essieux intercalées entre le fourgon et la voiture à bogies ; celle-ci toujours la dernière. En mars 1909 la longueur des trains a été portée à 10 voitures, 70 tonnes pour les locomotives Corpet, 8 voitures, 45 tonnes pour les locomotives Blanc-Misseron.




Gare était un petit bâtiment bas en bois peint en rouge de Venise comportant devant un abri attente, un petit bureau pour le buraliste ; la halle à marchandise. Sur les TIV le faîtage était parallèle à la voie. La gare comprenait comprenait une voie de croisement, une plaque tournante donnant accès à la halle dont l’entrée était en côté du bâtiment et une voie de chargement à 45°. Toutes les gares étaient ainsi équipées. La buraliste assurait le service pour le passage des trains et retournait chez elle entre temps.


carte interessante car elle comporte le cachet convoyeur Miniac à Rennes  la carte a été postée dans le tramway

A Tinténiac, il y avait une remise à machines.

Un téléphone privé reliait les gares entre elles.
Entre Rennes et St-Malo il y avait 3 AR par jour.
Service mixte en 1938
Trois AR par autorail  en 2h15
Et 2 AR trains légers tirés par une CORPET en 3H15


Le service ne dura pas pour les trains à vapeur trop peu fréquentés remplacé par des trains mixtes classiques (2 AR)




En été les TIV organisaient des trains d’excursion pour les Rennais Ces excursions à prix très bas connaissaient un succès considérable (forêt de Rennes  Tinténiac forêt de Paimpont
Le 15 août était réservé au bord de Rance et à St-Malo

3 commentaires:

  1. Toutes ces vieilles photos !!! j'adore ! Bravo Jean-Michel pour ce bel article . Valy ( nous nous sommes croisés lors du passage du Radeau Utopique l'été dernier ;-) )

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  2. Merci pour ce témoignage , les photos, très instructif. Bravo pour la mise à disposition de ce travail

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