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jeudi 21 août 2014

Si Tinténiac m'était conté… Le pavillon des cèdres Maison Sainte-Anne

Si Tinténiac m'était conté…


Le Pavillon des cèdres 





Cette propriété est édifiée en 1876, près de l'église, sur le terrain de l'ancien prieuré Saint-Georges, par Marie Joseph Rouxin, descendant d'une famille établie à Tinténiac dès le XVIIe siècle, et dont certains membres exercèrent des fonctions importantes telles qu'avocat à la cour ou sénéchal de la juridiction du prieuré de Tinténiac. 




le pavillon des cèdres devant l'église 

Le bâtiment arbore un toit à la Mansart et deux étages droits aux murs de pierre enduits, avec chaînes d'angle et encadrements d'ouvertures en granit gris. En 1947, la propriété est vendue et transformée en hospice. Une aile lui est ajoutée au pignon nord, et des travaux importants sont entrepris dans les jardins, ce qui entraîne, en juillet 1992, la démolition du dernier bâtiment qui dépendait de l'ancien prieuré.
la masse blanche du pavillon des cèdres à droite de l'église



Les premières personnes âgées sont accueillies dans la maison des Cèdres se transformant ainsi progressivement en hospice géré par des religieuses de l’Immaculée de Saint-Méen Le Grand sous la présidence de Monsieur Armand TROTOUX, grand-père. 



Après plusieurs aménagements, adaptations et petites extensions, la maison compte 50 résidents en 1965.




Marie Legodec ancienne propriétaire, Yves Gicquiaux était notaire, Marcel Masse agent immobilier, Emmanuel Robineau assureur 







En 1967 L'Hospice devient l’Association Maison Sainte-Anne mais dans toutes les conversation !l reste l'Hospice.




Une dizaine d'années plus tard, et pour répondre à la demande de respect des normes, après une année de travaux l’établissement compte 73 chambres et son effectif passe de 12 à 20 salariés. 





En 1981 les religieuses se retirent progressivement pour laisser la gestion à un directeur laïc. La dernière religieuse quitte ses fonctions d’infirmière en 1987. 


C'est en 1992 que débute le nouveau chantier qui voit la démolition des anciens bâtiments et la construction de l’actuel sur trois niveaux.

2004 
Au lieu et place de la vieille bâtisse qui accueillit les premiers résidents en 1947 est construit le Pôle 1,2,3 Soleil qui ouvre ses portes le 1er octobre en accueillant des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. L’établissement à une capacité d’accueil de 90 places et compte 70 salariés

La Polémique sur le bien fondé de la démolition au-travers d'un organe aujourd'hui disparu Tinténiac pour tous.




Réunion du Conseil Municipal du 10 Septembre 2002

Extension de la Maison Sainte-Anne

Une réunion du Conseil Municipal s’est tenue le Mardi 10 Septembre 2002, avec pour unique ordre du jour la demande d’un permis de démolir et d’un permis de construire, déposés par la Maison de Retraite Sainte-Anne (Association Loi 1901).

Il appartient à la Commune de se pencher sur l’aspect administratif du dossier et d’accorder ou non les permis de démolir et de construire demandés. Le Maire peut prendre sa décision seul, mais il a préféré, sur cette question, recueillir l’avis du Conseil Municipal à titre consultatif.

Bien que la réunion se soit tenue à une date inhabituelle, plusieurs membres de "Tinténiac Pour Tous" ont assisté lors des débats du Conseil Municipal. Or, nous avons été très perplexes à la lecture, quelques jours plus tard, du Procès-Verbal de la réunion, car celui-ci comporte d’importantes lacunes.

Alors que la première partie du Procès-Verbal apporte de nombreuses précisions sur l’aspect réglementaire de la question, la seconde partie, consacrée aux débats, est complètement obscure.

Pourtant, la question soulevée est simple et elle peut se résumer ainsi : l’extension de la Maison Sainte-Anne par une unité d’accueil pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer n’est possible qu’à condition de démolir le Pavillon des Cèdres, une bâtisse du XIXème faisant partie du patrimoine architectural de Tinténiac.

Or, il est tout à fait impossible de comprendre, à la simple lecture du texte municipal, quel est exactement le sens de la question débattue, quel est le bâtiment qu’il est question de détruire, quels sont les avis des personnes opposées à la démolition et quels sont les arguments qui plaident en sa faveur.

Jugez-en par vous-même...


Nous vous proposons ci-dessous :

- le texte intégral du procès-verbal officiel

- les précisions de "Tinténiac Pour Tous" sur les points incomplets

- des commentaires sur l’ensemble de la question


la Mairie


Procès-Verbal Officiel (Texte intégral)


Monsieur Le Maire informe l’Assemblée que deux dossiers de demande de permis de démolir et de construire ont été déposés par Monsieur le Directeur de la Maison Sainte-Anne le 11 Juin 2002 en vue de la création d’un centre Alzheimer.

Une fois enregistrés, ceux-ci ont été transmis à la DDE – subdivision de Combourg pour instruction.

S’agissant d’un établissement recevant du public en 4ème catégorie, le délai d’instruction est de trois mois, afin de solliciter l’avis obligatoire des personnes publiques, services ou commissions intéressés par le projet, tel que cela est prévu par les lois ou règlements en vigueur.

L’instruction est aujourd’hui achevée et il appartient au Maire de prendre sa décision puisqu’aux termes du premier alinéa de l’article L 421-2-1 du Code de l’Urbanisme : "Dans les communes où un plan local d’urbanisme a été approuvé, le permis est délivré par le Maire, au nom de la commune".

Concernant la demande d’autorisation de démolir, le dossier a reçu l’avis favorable du chef du service départemental de l’Architecture et du Patrimoine.

Quant à la demande d’autorisation de construire, le dossier a reçu l’avis favorable du chef du service départemental de l’Architecture et du Patrimoine, l’avis favorable de la commission de sécurité et l’avis favorable de la commission d’accessibilité aux personnes handicapées.

Avant de prendre sa décision conformément aux textes en vigueur et aux résultats de l’instruction, Monsieur le Maire souhaite recueillir l’avis de son Conseil Municipal à titre consultatif.

Au préalable, Monsieur Rochefort donne lecture d’un courrier de Monsieur Jean Peeters de l’association Patrimoine et Historique Tinténiac-Montmuran en date du 9 Septembre 2002, puis Monsieur Armel Lescop lit un argumentaire de cinq pages déposé par l’association le même jour.


Monsieur le Maire demande à Monsieur Gaël Durel de présenter les dossiers en question.

Monsieur Rebours apporte un certain nombre de précisions sur l’historique du dossier.

Monsieur le Maire donne lecture d’un courrier de Monsieur le Préfet de la Région Bretagne, préfet d’Ille-et-Vilaine, en date du 22 Décembre 2000.

Les Conseillers Municipaux et le public sont invités à consulter les plans affichés sur les murs de la Salle du Conseil.

Monsieur Mazurier intervient pour donner son avis sur le projet.

Après avoir entendu les exposés et débats sur les dossiers, Monsieur le Maire demande aux membres présents du Conseil Municipal de donner leur avis par vote à bulletin secret sur les deux dossiers qui leur ont été présentés, à savoir "êtes-vous pour ou contre la création d’un centre Alzheimer à la maison de retraite Sainte-Anne, tel qu’il est décrit dans les dossiers de demande de permis de démolir et de construire" ?

Le Conseil Municipal, par bulletin secret (19 votants, 16 pour, 2 contre, 1 blanc) émet un avis favorable à la création d’un centre Alzeihmer à la maison de retraite Sainte-Anne, tel qu’il est décrit dans les dossiers de demande de permis de démolir et de construire.




Les précisions de Tinténiac pour Tous
Courrier de Jean Peeters

Voici les principaux éléments développés dans le courrier de Jean Peeters, Président de l’Association "Défense du Patrimoine et Historique Tinténiac-Montmuran". Cette Association s’oppose à la démolition du bâtiment concerné, à savoir le Pavillon des Cèdres, bâtisse datant de 1876 et située juste devant la Maison Sainte-Anne :

- Jean Peeters souligne l’existence d’un Plan d’Occupation des Sols (POS) en centre-bourg de Tinténiac, dans lequel il est fait référence à la volonté de protéger le bâti ancien.

- Il rappelle que le Préfet d’Ille-et-Vilaine avait, en Août 2000 interdit la démolition du Pavillon des Cèdres, en dépit de l’avis favorable de la Commune.

- Il se réfère à différents articles du Code de l’Urbanisme invoqués par le Préfet pour justifier son refus, et considère que ces raisons sont toujours valables aujourd’hui.

- Il estime que le projet de construction présenté ne répond pas, lui non plus, aux prescriptions du POS, en raison de la hauteur des constructions prévues, leur aspect extérieur et le stationnement à leurs abords. 





Courrier de l’Association "Patrimoine & Historique Tinténiac-Montmuran"

Dans son argumentaire de 5 pages, l’Association "Patrimoine & Historique Tinténiac-Montmuran" reprend et complète un certain nombre de points présentés dans le courrier de Jean Peeters :

- L’Association juge que la destruction du Pavillon des Cèdres, représentatif des constructions de la seconde moitié du XIXème siècle, porterait atteinte au patrimoine communal, à la perspective des bâtiments à proximité de l’Eglise et au "coeur historique" de Tinténiac.

- Elle estime que l’obtention du permis de démolir risquerait de créer un précédent qui pourrait être invoqué par d’autres candidats à la démolition d’anciennes bâtisses pour construire du neuf.

- Elle considère que le projet de construction ne s’intègre pas harmonieusement avec les constructions voisines, notamment l’Eglise.

- Elle pense que le nombre de places de stationnement prévues dans le projet est insuffisant et que cela risque d’engendrer des difficultés au niveau de la Rue du Chêne Vert et de la Rue du Prieuré.

L’Association en conclut que l’emplacement choisi pour l’édification d’un centre d’accueil de malades d’Alzheimer n’est pas bon. 




Intervention de Gaël Durel

Gaël Durel présente des détails sur le projet d’unité d’accueil pour malades d’Alzheimer :

- Il précise que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont besoin d'un environnement spécifique, de moyens adaptés et d'une surveillance particulière. Il estime que l’agencement intérieur du Pavillon des Cèdres rend le bâtiment inexploitable comme unité de vie pour de telles personnes, car sa configuration complexe et sur plusieurs étages serait malcommode pour le personnel et pourrait s’avérer dangereuse pour les résidents.

- Il explique que le nouveau bâtiment est conçu pour s’intégrer parfaitement avec la Maison Sainte-Anne : il est constitué d’une unité de vie spécifique de plain-pied, mais aussi d’espaces de convivialité communs avec la maison de retraite actuelle pour que les résidents puissent avoir des contacts et des échanges avec les autres personnes âgées.

- Il indique que le projet s’inscrit dans la continuité du développement de la maison de retraite et qu’il vise à l’amélioration de la qualité de l’accueil et de la fonctionnalité des structures.

- Il rappelle qu’il existe un besoin croissant en capacité d’accueil des malades d’Alzheimer et que le projet proposé bénéficie d’un soutien du Conseil Général.

- Il souligne qu’un tel centre ne peut pas être construit à l’écart, car d’une part il est plus efficace de partager du personnel et des infrastructures avec la maison de retraite et d’autre part il est important de ne pas isoler les résidents de l’unité d’Alzheimer. 






Intervention de Roger Rebours et courrier du Préfet

Roger Rebours apporte des précisions sur les développements qu’a connu le dossier après le refus du permis de démolir, en Août 2000 :

Il explique que le Président de la Maison Sainte-Anne et lui-même, Maire à cette époque avait demandé et obtenu, pendant l’Automne 2000, une audience auprès du Préfet pour rediscuter le projet et il avait été conclu que le permis de démolir pourrait être accordé si le bâtiment de remplacement était un bâtiment de qualité.

Le Maire confirme ces informations en donnant lecture du courrier de la Préfecture, daté du 22 Décembre 2000, indiquant que le permis de démolir pourrait être ré-examiné favorablement à condition que le nouveau projet soit compatible avec le tissu urbain de Tinténiac et qu’il ménage la perspective à l’arrière de l’Eglise.

Intervention de Philippe Mazurier

Philippe Mazurier intervient pour faire part de ses réserves quant au projet de démolition et de construction :

- Il se déclare chagriné qu’au nom d’une maladie "fortement portée par les médias" et "qui a le vent en poupe", on soit prêt à aller à l’encontre d’un règlement qui a été pris antérieurement pour protéger le patrimoine.

- Il ajoute qu’il juge tout à fait utile de faire quelque chose pour la maladie d’Alzeihmer, mais il déplore qu’on soit prêt à faire "tout et n’importe quoi" et à aller au-delà des réglementations prévues dans le POS.

Il s’ensuit un court débat entre plusieurs conseillers sur l’interprétation du POS au cours duquel François Leroux résume la situation en déclarant que le Code de l’Urbanisme permet une certaine flexibilité pour l’attribution d’un permis de démolir, dès lors que le bâtiment prévu à la place respecte les règles du POS.




Quelques commentaires :

• Nous saluons le travail considérable de documentation, de synthèse et d’argumentation effectué par l’Association "Patrimoine & Historique Tinténiac-Montmuran" sur les différents aspects du dossier. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir sur le fond de la question, il nous semble particulièrement sain que des citoyens et des associations se sentent concernés par les questions locales, ayant à coeur d’apporter leur vue des choses dans un esprit... constructif.

• Selon l’opinion recueillie auprès de personnes y travaillant, la Maison de Retraite Sainte-Anne s’efforce depuis plusieurs années de se donner les moyens humains et techniques pour prendre au mieux en charge la dépendance et les pathologies liées au vieillissement. Toutefois, la prise en charge des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzeihmer nécessite une structure adaptée et la construction prochaine d’une unité d’accueil offrira aux familles concernées la possibilité de mieux accompagner leurs proches.

• Il est important de noter la formulation de la question soumise par le Maire au vote des Conseillers Municipaux : il ne leur demande pas leur avis sur l’attribution des permis de démolir et de construire, mais seulement sur la création d’un centre Alzeihmer, tel que décrit dans les permis demandés. L’avis favorable du Conseil Municipal sert au Maire à légitimer la décision qu’il a prise ensuite, d’accorder les permis de démolir et de construire.

• La question soulevée suscite deux interrogations plus profondes :

- La Commune a-t-elle une politique précise en matière de préservation et de mise en valeur du patrimoine architectural et historique à Tinténiac, et si oui, quels en sont les principes, les priorités et les moyens ?

- La Commune a-t-elle une politique précise en direction des personnes âgées (qu'elles soient valides ou dépendantes) tenant compte de leurs besoins et de leurs aspirations et de l'importance à maintenir le lien social entre les générations ?

• Sur une question simple qui pose un vrai dilemme que tout le monde peut comprendre, nous déplorons que le procès-verbal officiel soit aussi peu transparent. Car en donnant l’impression que les questions municipales sont "très ennuyeuses", "trop compliquées" ou "réservées aux initiés", on tend à exclure les citoyens du débat, en leur en masquant les véritables enjeux et les vrais ressorts.








Pavillon des Cèdres - Epilogue

Déroulement des derniers événements

Après la décision du Maire d’accorder à la Maison Sainte-Anne le permis de démolition pour le Pavillon des Cèdres, l’Association Patrimoine & Historique Tinténiac-Montmuran a déposé auprès du Tribunal Administratif une requête en référé pour tenter de suspendre la procédure. Ce recours a été rejeté le 15 Novembre 2002.

L’Association Patrimoine & Historique a fait parvenir aux habitants de Tinténiac un document présenté comme un faire-part de décès annonçant la "mort prématurée" du bâtiment et appelant à se "recueillir" en souvenir de cet élément du patrimoine communal. La démolition a débuté le 4 Décembre 2002.

La question a été évoquée lors de la cérémonie des voeux à la Maison Sainte-Anne. Après avoir souligné la persévérance dont il a fallu faire preuve pour faire aboutir le projet, le Président du Conseil d’Administration de la Maison de Retraite a rappelé que la nouvelle unité d’accueil des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer aura une capacité de 8 lits, mais qu’elle permettra en outre des accueils de jour et des prises en charge temporaires.

Il s’est dit confiant que l’ensemble du personnel serait prêt en 2004 lorsque l’unité sera opérationnelle. Il a ajouté que l’extension ne répondait probablement pas à l’ampleur des besoins actuels et à venir mais qu’elle était préférable à un statu quo.

Le Président de la Maison Sainte-Anne a également regretté que les vues du nouveau bâtiment projeté aient été diffusées dans le bulletin communal de Décembre sans qu’il en ait été préalablement avisé.

Commentaires de Tinténiac Pour Tous

Il est important de respecter la déception et le sentiment de deuil ressenti par ceux et celles qui étaient attachés au Pavillon des Cèdres. Toutefois, il convient de ne pas perdre de vue que le bâtiment prévu à la place permettra d’accueillir dans de bonnes conditions des personnes âgées dépendantes et d’atténuer leurs souffrances, alors que les pierres du bâtiment détruit, elles, ne souffrent pas.

Les besoins d’accueil des personnes âgées dépendantes vont prendre de plus en plus d’importance dans les années à venir et des solutions doivent déjà être pensées, au niveau communal, pour faciliter leur prise en charge dans des structures adaptées à leur condition (maintien à domicile, accueil occasionnel ou permanent, de jour ou de nuit...).

Il faut d’ores et déjà penser à développer les immeubles inter-générationnels, c’est-à-dire des immeubles où des appartements en rez-de-chaussée peuvent être occupés par des personnes âgées prises en charge à domicile et où les autres appartements sont habités par des générations plus jeunes. C’est une forme de logement social qui tient compte des besoins des personnes du 3ème âge.

La publication des plans du nouveau bâtiment sans l’avis de la Maison de Retraite est d’autant plus abusive qu’elle figure sous la rubrique "Travaux du Conseil Municipal", pouvant ainsi donner l’impression qu’il s’agit d’une réalisation communale. Malheureusement, ce n’est pas la première fois que la Municipalité publie des informations dans "Tinténiac-Information" sans en aviser au préalable les principaux intéressés, voire même contre leur gré. Ce ne sont pas des pratiques très conformes…

jeudi 7 août 2014

Libération de Rennes il y a 70 ans

Libération de Rennes : il y a 70 ans

Le 4 août 1944, Rennes était libérée par l'armée américaine. 70 ans après, la Ville de Rennes célèbre l’évènement ce lundi, en présence du ministre de la Défense.


Les troupes allemandes défilent dans Rennes






Le 2 août 1944, le VIIIème Corps (les 8ème et 79ième Divisions d'infanterie U.S. et les 4ème et 6ème Divisions blindées) a alors été chargé par le Commandement de l'armée d’ordonner à la 79ème Division d'infanterie U.S. d’avancer et d’occuper FOUGERES avant la nuit du 2 août et de prolonger cette ligne jusqu'à LOUVIGNE-du- DESERT que la 90ième Division d'infanterie US était chargée d'occuper.

Simultanément, les 4ème et 6ème divisions blindées du VIIIème Corps d'Armée investissaient la Bretagne à travers le Nord de l'Ille et Vilaine, suivie par la 8ème division d'infanterie intégrée avec retard dans ce Corps d'Armée.Le 2 août, les éléments de reconnaissance de la 6ème division blindée US atteignaient QUEDILLAC et CAULNES dans les Côtes-du-Nord, tandis que ceux de la 4ème division blindée avançaient vers HERMITAGE et QUINTIN eux aussi dans les Côtes du Nord.

Les blindés de la 4th DB US

Quant à la Task Force "A", elle prenait position à DOL-de-BRETAGNE. Le même jour, le XVème Corps de la 3ème Armée recevait l'ordre d'assembler la 5ème Division blindée à l'ouest de LOUVIGNE-DU-DESERT et à l'est de l'axe de la route SAINT-JAMES - FOUGERES. Cette division est rejointe par la 79ème division d'infanterie en concentration dans la même zone qui passe sous le commandement du XVème Corps.




La libération de Rennes
 
Or, dans l'après midi du 1er août 1944, le général Wood commandant la 4ème division blindée US a reçu des ordres complémentaires de PATTON, lui ordonnant, non plus de prendre Rennes, mais au besoin de dépasser Rennes pour atteindre la baie de Quiberon et pour isoler le sud de la Bretagne sur l'axe Rennes Quiberon en suivant grosso modo le cours de la Vilaine et la voie ferrée Rennes-Vannes. Au même moment, le 4ème Groupe de combat «A» de la 4ème Division blindée US engageait le combat à la périphérie Nord de Rennes et était contraint de reculer après avoiir perdu 11 chars et 20 prisonniers malgré l'appui P 47 Thunderbolts attaquant la position de force de l'aéroport de Rennes défendu par deux canons anti-aériens de 88mm. Pendant la nuit, la position allemande avait reçu le renfort de la 921ème Division d’Infanterie, arrivée dans la ville avec deux canons d'assaut et commandée par le colonel Koenig.
les Américains dans Rennes 


En cours de concentration le 2 août 1944 au nord de Rennes, la 4ème DB attendait des approvisionnements et des renforts en infanterie ainsi qu'un soutien aérien qui lui était chichement accordé alors que la 5ème DB venait de se voir confier la mission d'abandonner l'objectif initial de Nantes et des rives au nord de la Loire pour obliquer vers l'Est..


Des accrochages du côté de Maison Blanche et de Saint-Jacques retarderont les Américains
Apprenant dans la soirée du 2 août que le 13ème Régiment d’infanterie était en route pour Rennes, le général Wood a conçu l'idée spectaculaire de contourner largement Rennes par l'Ouest de façon à se trouver en position pour prendre Chateaubriand puis Angers, qui lui ouvrait alors le route de Chartres et même de Paris... Il faut dire qu'en ces jours de marche forcée faisant suite au "Break out" provoquée par l'opération "Cobra" , les commandants de divisions blindées, fer de lance des troupes U.S., étaient conduits à prendre des initiatives qui étaient rarement inscrites dans le marbre des plans des planificateurs (bureaux G3) des armées US...
Après avoir fait accepter son projet de contournement et d'isolement de Rennes le 3 août au matin par son supérieur le général Middleton, Wood a mis son plan à exécution ordonnant aux groupes de combat "A" et "B" de sa division de se déplacer respectivement en arc de cercle à une distance de 15 et 30 miles à l'Ouest de Rennes, leur tête de colonne atteignant respectivement Derval et Bain-de-Bretagne au soir du 3 août 1944. Les deux groupes de combat avaient coupé sept des dix routes principales menant à Rennes et se trouvaient à mi chemin entre Rennes et Nantes, à proximité de Chateaubriant. Entretemps, la division avait reçu un ordre formel de l'Etat-major de Patton qui sera confirmé par le général Middleton: La 4ème Division blindée devait capturer Rennes et établir des positions depuis Rennes vers le sud ouest vers la baie de Quiberon afin de bloquer les mouvements des forces ennemies dans ou hors la Bretagne.
Prise de guerre


C'est le 13ème Régiment d'infanterie US (détaché de la 8ème D.I. US) qui est parvenue le premier au Nord de Rennes dans l'après-midi du 3 août, son principal bataillon de choc réussissant à s'infiltrer dans la banlieue nord-est de Rennes le soir même. Avec quelque 60 morts et 130 blessés le général Hausser, commandant la 7ème armée allemande, qui ressemblait de plus en plus à une armée mexicaine en déroute, a autorisé quelque 2.300 soldats allemands à s'exfiltrer de Rennes. Ces soldats, sortant de Rennes par l'Est, sont parvenus avec armes et bagages à rejoindre Saint-Nazaire en cinq jours en suivant des routes secondaires.


Le lendemain 4 août au matin, Le 13ème régiment d’infanterie défilait tandis que le reste de la 8ème Division d'infanterie prenait garnison à RENNES, et était versée dans la réserve du VIIIème Corps. Congformément aux ordres inpératifs reçus de Middleton, qui s'était déplacé au PC de la 4ème DB, les ponts sur la Vilaine à Redon, libérée dans la soirée, à La Roche-Bernard étaient sécurisés dès le 4 août au soir. Wood avait également accepté de bloquer toutes les routes au sud de Rennes, de sécuriser avec un groupe de combat tous les ponts de la Vilaine jusqu’à Redon, et d’utiliser au maximum ses unités de reconnaissance pour sécuriser la Vilaine.

Rennes victime des bombardement 

Alors que la 4ème DB se trouvait pratiquement à sec de carburant, et qu'elle bénéficiait d'un réapprovisionnement dans la nuit du 4 au 5 août 1944, elle reçut l'ordre formel du major général Hugh J. Gaffey, Chef de l'État Major de la 3ème Armée, relayé par le VIIIème corps précisant que «le Général Patton supposait qu'en plus de bloquer les routes…, vous poussez la partie [de la division 4ème blindé] à l'ouest et au sud-ouest vers la région de Quiberon, y compris les villes de Vannes et de Lorient, selon le plan d'armée.» Wood, au matin du 5 août a ordonné au Groupe de combat « A » de se diriger soixante-dix miles à l'ouest vers Vannes.






Ce matin, Rennes a célébré le 70e anniversaire de la Libération, le 4 août 1944. Beaucoup d’émotion pour les participants, nombreux à se presser autour des officiels.


Le 4 août 1944 est une date fondatrice dans l'histoire de la Ville de Rennes. Après avoir libéré Coutances le 29 juillet, l'armée américaine, via la 4e Division Blindées du Général John Shirley Wood, a pour objectif de libérer Rennes, porte d'accès vers Brest.




Après les bombardements

La Libération a été un grand moment de joie et de délivrance pour les Rennais après cinq années de guerre. La ville a connu plusieurs bombardements entre juin et juillet 1944. Après la percée d'Avranches, les premières unités américaines s'accrochent avec les Allemands à l'approche de la capitale bretonne.



Saint-Jacques, Saint-Grégoire

Ce lundi des cérémonies se sont déroulées, d'abord sur la butte de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande, à Maison Blanche à Saint-Grégoire. Puis dans le centre-ville de Rennes, sur la place de l'hôtel de ville et la place du Parlement toute proche, en présence de Jean-Yves le Drian, le ministre de la Défense.

mercredi 6 août 2014

Un petit tour à Saint-Malo

Un petit tour à Saint-Malo

avec des endroits que j'aime


le souvenir de la ville avant 1944  photo JM Bergougniou


Du côté de la rue de la Corne de cerf et de la rue Pélicot photo JM Bergougniou

  Rue Pélicot photo JM Bergougniou


  photo JM Bergougniou

  photo JM Bergougniou

  Quic en grogne photo JM Bergougniou
Saint-Malo doit sa richesse à la pêche à la Morue, à la traite et aux corsaires 


le port  photo JM Bergougniou

LE CAFÉ DU COIN D'EN BAS DE LA RUE DU BOUT DE LA VILLE D'EN FACE LE PORT - LA JAVA depuis 1820

le seul Monument Hystérique de Saint-Malo  *****
avec de très larges emprunts (à taux zéro) à Charles Montecot
Il existe un lieu de rencontres incongrues avec des poupées, des exhibitions, des mises en situation qui prêtent à rire, à admiration, à interrogation ou à angoisse.

photo JM Bergougniou

Si la poupée est identifiée souvent à l'univers de la petite fille, il se trouve que c'est un garçon qui a mis des poupées de toutes sortes dans des situations très particulières.


photo JM Bergougniou

Mises au regard de tous, les poupées " racontent " une situation, un sentiment, une émotion, un rêve ou, plus simplement, un délire, une volonté de faire rire, une provocation.

La carotte, idéal pour enterrer sa vie de garçon ou de jeune fille   photo JM Bergougniou

Comme il le dit lui-même, à la question " Combien y en a t'il ? ", il vous répondra comme dans la chanson : " aujourd'hui, plus qu'hier et bien moins que demain ! "


 La Poste    photo JM Bergougniou



























L'humour figure sur la carte en service compris. Attention ici on cultive au moins le second degré, voire le troisième.

Le temps passe trop vite pour se prendre au sérieux !


VIVA ZAPATTA    photo JM Bergougniou
C'est certainement ce dernier terme " provocation " qu'il faut retenir quand on entre dans " Le café du coin d'en bas de la rue du bout de la ville d'en face du port…La Java " à Saint-Malo.
Tout est provocation, du nom du café jusqu'à l'accueil du patron en passant par sa fameuse et provocante exposition de poupées qui décore l'estaminet.




Pensée du jour, imaginez celle de la nuit...   photo JM Bergougniou
et puis il faut bien sortir prendre l'air en allant vers le môle des Noires à l'opposé de la Java


Combien de marins, combien de capitaines ...   photo JM Bergougniou




En 1978, Alain Colas participe à sa dernière course : le 5 novembre 1978, il prend le départ de la première Route du Rhum à bord de Manureva.
Le 16 novembre 1978, alors qu'il a passé les Açores dans les îles Portugaises, il envoie son dernier message radio, dans lequel il signale qu'il fait bonne route. Il navigue alors parmi les premiers mais, dans la tempête qui se déchaîne peu après, Manureva disparaît corps et biens. Alain Colas avait trente-cinq ans.

comme dernier rempart    photo JM Bergougniou

  Parking photo JM Bergougniou

 Donne du rhum à ton homme   photo JM Bergougniou

  L'Armorique part vers les terres de nos meilleurs ennemis  photo JM Bergougniou

Pot à feu et cadran solaire. serions nous chez Surcouf?   photo JM Bergougniou

un jardin dans les murs...   photo JM Bergougniou
Mémoires d'Outre-tombes  photo JM Bergougniou
D'un mur à l'autre    photo JM Bergougniou
Ni Français, ni Breton, Malouin suis!    photo JM Bergougniou

Invitation à la danse  et plus si affinités   photo JM Bergougniou
une tête d'ange   photo JM Bergougniou


Elle est désignée sous le nom de maison de la « duchesse Anne » parce que probablement elle remonte à l'époque du règne de cette dernière. Les plus anciens documents comptables conservés de la ville font justement mention d'une « meson » et d'un jardin « de la Houxaie » ou Houssaye dès la fin du XVe siècle. 


Saint-Malo : une cité où ça souffle...   photo JM Bergougniou


La maison abrite encore un grand jardin, des étables et une cour. La façade, qui a été surélevée ensuite de deux étages, a été rétablie dans son élévation primitive et la galerie de bois du second étage reconstitué

 Chevalier  photo JM Bergougniou



Ce logis de pierre à tourelle est le type même de ces « ostels » qui devaient d'autant plus se remarquer dans les cités médiévales bretonnes que la plupart des maisons étaient construites en bois.


le souffle peut venir de partout...   photo JM Bergougniou
l’hôtel de la Gicquelais,   photo JM Bergougniou

Saint-Malo cité épiscopale, il faut bien un château pour surveiller la ville...   photo JM Bergougniou

la cour   photo JM Bergougniou

  On s'entretient de vous parfois dans les veillées.
Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées, Jphotos M Bergougniou

Une voix sous-marine enfle l'inflexion

De ta bouche et la mer est glauque tout entière

De rouler ta chair pâle en son remous profond. Photo JM Bergougniou
Porte Saint-Vincent photo JM Bergougniou



toutes les photos JM BERGOUGNIOU